Épuisé

C’est moi le plus fort

Mario Ramos

Un jour, un loup qui avait très bien mangé et n’avait plus faim du tout, décide de faire une petite promenade dans les bois. “C’est l’idéal pour bien digérer! se dit-il. Et en même temps, j’en profiterai pour vérifier ce qu’on pense de moi.”

Un récit en randonnée que les enfants adorent : le grand méchant loup en personnage principal, avec d’autres personnages qui font référence aux contes classiques.

Dans cette création tactile originale d’après l’œuvre de Mario Ramos, les enfants identifieront les différents personnages à travers leurs attributs : les dents acérées du loup, les oreilles toutes douces du lapin, la cape feutrée du chaperon rouge, la queue en tire-bouchon des trois petits cochons, le bonnet et la barbe des 7 nains… pour une lecture tactile accessible à tous.

68,00

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Collection : Mots-clés : , , , Je ne lis pas encore, Je suis un lecteur débutant, Je lis tout seul
  • Fort contraste, Symbolique
  • Luciole corps 24
  • 9782365931120

Mario Ramos (texte)

Mario Ramos est né à Bruxelles en 1958, d’une mère belge et d’un père portugais. Sa petite enfance est rythmée par des séjours chez sa grand-mère maternelle, à l’orée d’un bois, et des grandes vacances au Portugal.
Auteur engagé auprès des enfants et des professionnels, Mario Ramos a publié ses 33 albums chez Pastel. Ses loups, cochons, singes et autres personnages font rire et réfléchir les grands et les petits dans le monde entier.
Mario Ramos est décédé en 2012.

Les Doigts Qui Rêvent (illustrations tactiles)

Sommaire :

Sensibilisation à la déficience visuelle
Observer, imaginer, représenter
Découverte du monde
Ateliers d’expression
La conscience de l’écrit pour les enfants aveugles

Sensibilisation à la déficience visuelle 

Ce livre est une adaptation d’une version illustrée parue aux éditions L’école des Loisirs. Vous pouvez présenter aux enfants les deux versions de cette histoire, l’une à côté de l’autre.

Cela permet d’aborder de nombreuses notions :

        • La notion d’adaptation d’un livre en un livre adapté
        • Les différents modes de représentation (graphique, tactile)
        • La déficience visuelle (cécité et malvoyance) qui a pour incidence de rendre inaccessibles le texte et les illustrations imprimées.
        • L’écriture braille

 

Autour de la découverte du braille, avec une tablette braille et un alphabet en braille comprenant le sens de lecture et le sens d’écriture, vous pouvez mener des ateliers d’écriture en braille d’une petite phrase ! Ou bien seulement décoder des mots ou une petite phrase en braille.

Pour aller plus loin, le livret d’activité Yes, you canne… apprendre le braille ! comprend de nombreux jeux évolutifs autour de l’écriture braille !

Observer, imaginer, représenter

Les personnages du livre sont illustrés avec des formes géométriques simples. Il s’agit d’une représentation symbolique des attributs de chaque personnage : les dents acérées du loup, les grandes oreilles du lapin, la queue en tire-bouchon du cochon, etc. Pour l’enfant aveugle, la lecture de l’image tactile sera ainsi plus rapide, plus intuitive. Le plaisir sera plus immédiat, presque comme un enfant voyant qui regarde une illustration dans un livre.

 

  • Inventer d’autres personnages que le loup pourrait rencontrer et imaginer leur représentation symbolique. Puis en faire une version tactile, par ex. en découpant une forme dans du carton, puis la décorer ou “l’habiller” avec des matières diverses à coller dessus : feutrine, plastique, papier de verre… La donner ensuite à reconnaître à d’autres.
  • Et si le loup rebroussait chemin ? Abordez la notion de symétrie en dessinant le loup dans l’autre sens.

Découverte du monde

Pour les enfants déficients visuels, il est important de leur donner à toucher des objets en rapport avec la narration : lorsque c’est possible des objets réels ou à défaut des objets miniatures. Ici un loup, un lapin, un chaperon rouge, trois cochons, sept nains, un crapaud, un dragon. L’idéal est d’avoir des objets aux proportions réalistes et aux couleurs contrastées pour les enfants qui ont un reste visuel. À défaut de miniatures en plastique, des peluches peuvent convenir. On amène l’enfant progressivement à une meilleure compréhension du monde qui l’entoure en passant ainsi de la 3D (objets à manipuler) à la 2D (la représentation en relief dans le livre).

  • Faire toucher les objets avant la lecture permet de s’assurer qu’on est tous d’accord sur le vocabulaire lié aux personnages. Dans un groupe, on peut faire passer l’objet de main en main.
  • Après cette première reconnaissance tactile vient le temps de la lecture. Vous pouvez laisser à chaque enfant un objet et lorsque le personnage est cité par le lecteur, l’enfant apporte l’objet correspondant.
  • Avec des enfants ayant un reste visuel, on peut faire la même chose avec des images très contrastées

 

Ateliers d’expression

  • Fabriquer/rechercher des déguisements de tous les personnages pour faire jouer certaines scènes du livre par les enfants,  en attribuant une voix et une démarche à chaque personnage. Matérialiser la forêt et les champignons par des obstacles (grands et petits) !
  • Changer le titre de l’histoire, par exemple « C’est moi le plus beau », « C’est moi le plus grand »,  ou « C’est moi le plus malin » :

      • Quels sont alors les personnages à mettre sur la route du loup ?
      • Amener les enfants à représenter des concepts sensoriellement par le tactile, par le son, par l’expression corporelle ! Donner à chaque enfant une feuille de papier journal et lui demander de déchirer une longue bande de papier journal puis une courte bande. Illustrer « malin »  « beau »  « gentil », n’hésitez pas à nous indiquer vos pistes (via le formulaire de contact) que nous relaierons ici !

La conscience de l’écrit pour les enfants aveugles

  • Même si votre enfant ne sait pas encore lire le braille, faites lui toucher le texte en braille car, à la différence des enfants voyants qui sont entourés de lettres et de chiffres, l’enfant aveugle est rarement amené à toucher des caractères en braille.
  • Et si le loup rebroussait chemin ? Abordez la notion de symétrie en dessinant le loup dans l’autre sens. Plus tard, lors des activités sur la tablette braille, il est important de connaître le sens de l’écriture et le sens de la lecture qui sont en symétrie.
  • Faites-leur sentir la différence entre des mots courts : et/de/à et des mots longs : promenade/oreilles/chaperon.

100 livres pour les tout-petits (Ministère de la culture, Centre national de la littérature pour la jeunesse, Premières pages), 2021

Extrait de la rubrique “Premières histoires”

“Un loup part tester sa réputation. Du Petit chaperon rouge en passant par les Trois petits cochons, tous s’accordent à reconnaitre qu’il est bien le plus fort de tous. Viens alors à passer une espèce de petit crapaud… C’est une lecture tactile accessible à tous que propose l’éditeur dans cette adaptation où se mêlent écrit, braille, illustrations et matières invitant à un toucher fin des petites mains.”

couverture premières pages, 100 livres pour les tout-petits

 

La Revue des livres pour enfants (BNF), n°315, novembre 2020, “Sélection 2020 : 1000 titres”

Extrait de la rubrique “albums 3-6 ans” COUP de CŒUR : “C’est moi le plus fort”

“C’est un défi! Adapter en version tactile un classique des bibliothèques, l’un des livres préférés des enfants. Si le texte a été conservé à l’identique, les illustrations ont laissé place à de savantes inventions graphiques, du loup aux dents bien pointues aux trois petits cochons tout roses avec leur queue tirebouchonnée. Chaque détail est pensé, les matières intelligemment choisies, pour proposer un objet qui ravira autant la main que l’œil, les enfants que les adultes, dans le respect de l’œuvre originale. Bravo!”

couverture Revue des livres pour enfants, n°315 

 

 

 

 

 

Sélection Bébé butine 2020, sélection de documents pour les 0-3 ans réalisée par la médiathèque départementale de Seine-et-Marne 

Extrait de la rubrique “Les livres tactiles : toucher… et ressentir”  : “C’est moi le plus fort”

Avant trois ans, les albums pour la jeunesse privilégient l’image et sollicitent donc énormément la vue des tout-petits : couleurs vives et contrastées, sujets bordés de noir, fond neutre, blanc. Pour autant, il est bon de proposer des expériences sensorielles complémentaires, notamment en encourageant le développement du toucher.

Accompagner le développement sensoriel

Pour faciliter la prise en main sans danger, les premiers livres pour bébé sont en tissu rembourré ou en plastique (livre bain). La matière sert alors simplement de support d’image, et le livre mou est un doudou à tripoter. Des petits albums cartonnés épais permettent une exploration tactile, grâce aux creux et aux reliefs, et la découverte de motifs simples. De ses deux mains, le jeune enfant peut aussi découvrir la forme d’un livre découpé selon les contours de l’image principale (comme l’âne Trotro). On parle de livres tactiles ou sensoriels lorsque les albums sont enrichis de textures qui stimulent l’appréhension tactile fine des enfants. Ils permettent alors l’apprentissage de concepts sensitifs (doux, piquant, lisse…), des expériences sonores et des manipulations diverses (gratter, caresser, soulever). Ils doivent être conçus solidement pour éviter l’arrachage et l’ingestion de petits éléments.

Partager une expérience multi sensorielle

Le toucher est sans doute le sens le plus archaïque, le plus complexe – il concerne le corps entier – et le plus social de l’être humain. Dès la naissance, le bébé partage une expérience sensorielle avec sa mère, par la peau et la texture des vêtements, les odeurs, le son de sa voix. L’enfant découvre le livre au contact de l’autre, blotti dans les bras d’un plus grand. La mémoire est visuelle mais aussi orale et kinesthésique. Regarder un album et raconter ensemble, c’est associer les mots à toutes les sensations. La parole permet de comprendre ce que l’on touche, de fixer dans la mémoire. Depuis les années 80, quelques éditeurs font un travail remarquable de création et d’adaptation d’histoires, pour partager cette expérience entre adultes et enfants, voyants et déficients visuels. Les illustrations sont enrichies de matières à toucher, le texte à lire est complété par les picots en relief de l’écriture braille.

Toucher c’est jouer, jouer c’est grandir !

Selon le psychologue Jean Piaget, il est important de laisser l’enfant explorer seul pour qu’il apprenne, puisque cela influence son développement cognitif : la connaissance est en effet donnée par les informations de l’apprentissage complétées par l’expérience acquise. Source d’inspiration pour de nombreux auteurs de livres pour la jeunesse, l’artiste Bruno Munari a ainsi développé une pédagogie de l’art pour les enfants basée sur l’expérimentation par le jeu. C’est grâce à ses intuitions qu’il existe aujourd’hui des livres sensoriels dans les bibliothèques et que la Médiathèque départementale de Seine-et-Marne prête des valises de livres tactiles.

À découvrir : 

C’est moi le plus fort Création tactile d’après l’œuvre originale de Mario Ramos © Les Doigts qui rêvent, 2019 – 68 €

Un loup qui avait bien mangé part faire une promenade dans les bois. Dans ce conte randonnée, les enfants identifient les personnages grâce à leurs attributs : les dents pointues du loup, les oreilles douces du lapin, la cape feutrée du Chaperon rouge, la queue en tire-bouchon des trois petits cochons…  

couverture fascicule "bébé butine"