Lettre sur les Aveugles faisant suite à celle de Diderot

Alexandre RODENBACH

Texte en noir, sans braille.

“Dans le dernier entretien que nous eûmes ensemble, vous m’avez demandé quelques renseignements sur les aveugles; je crois ne pouvoir mieux vous répondre qu’en vous faisant part à ce sujet de mes réflexions qui sont par malheur le fruit d’une bien longue expérience.
La plupart des écrits qui ont été publiés sur les aveugles sont remplis d’exagérations et d’erreurs. Il appartient à un de leurs compagnon d’infortune, de les juger sans illusion, et de les apprécier à leur juste valeur. Sans partager les préjugés consacrés par le temps et la routine, je vais tâcher de baser mon opinion sur des faits, et de motiver avec la même franchise mes critiques et mes éloges.”

20,00

Collection : Sous-collection : Corpus Tactilis "Historia" Mots-clés : ,
  • 978-2-36593-016-1

TABLE

Inexactitude de tout ce qu’on a écrit sur l’état moral des aveugles

Leur besoin d’éducation

Origine de leur instruction

Ses brillans succès

Exagération de leurs talens et de leurs défauts

Préjugés concernant les aveugles

De leur perfectibilité de tact

De la mémoire prodigieuse qu’on leur attribue

Comment ils jugent les couleurs

Moyen artificiel que les anciens ont inventé pour donner aux aveugles de naissance une idée des couleurs Idées qu’eut le fameux

Saunderson du rayon visuel

Comment les aveugles jugent de la laideur et de la beauté physique, et l’idée qu’ils en ont Les défauts qu’on leur reproche sont exagérés

Sur leur prétendue irreligion

  • manque de pudeur

  • ingratitude

  • insensibilité

  • méfiance

De la subtilité de leur coup-d’œil moral

Malheur de la cécité

Manière d’écrire des aveugles

  • de lire

  • de calculer

  • d’apprendre la musique

  • la géographie

Comparaison de la cécité avec le mutisme

Comment les aveugles conversent avec les sourds-muets

 

NOTICES sur :

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Nicaise Gower

Alexandre RODENBACH (texte)

Alexandre Rodenbach (1786-1869) né en Flandres perdit la vue à l’âge de onze ans. Il fut l’élève de Valentin Haüy et répandit son œuvre en Hollande. Rentré à Roulers, il reprit les affaires de son père dans l’industrie et fonda la brasserie Rondenbach et le commerce et exerça des responsabilités politiques. Il s’engagea dans le mouvement d’opposition catholique contre le roi Guillaume. Il y gagna le surnom de « l’aveugle de Roulers ». Doué d’une énergie peu commune, il s’adonnait à la danse, l’équitation et la natation, et rédigea de nombreux ouvrages. Il s’impliqua toute sa vie auprès des aveugles en enseignement les méthodes de Haüy dans des école catholiques.