Aveugle à quatre ans, Pierre Villey agrégé de Lettres classiques fait entrer les voyants dans le monde des aveugles. Sensible, précis, sans pathos, ce livre n’a jamais été surpassé depuis 1914.
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Texte en noir, sans braille.
“C’est qu’on parlait au doigt la langue de l’œil. Il y avait là une erreur psychologique fondamentale.
Le doigt est différent de l’œil. Les moyens les plus rapides pour aller à l’intelligence par le doigt ne sont pas les moyens qui permettent d’aller le plus aisément par l’œil à l’intelligence. L’alphabet vulgaire est une convention imaginée pour l’œil, par des voyants et pour des voyants; pourquoi ne pas imaginer une convention destinée au doigt et accommodée aux conditions physiologiques du toucher ? Le trait convient à l’œil; il n’est perçu par le doigt qu’avec lenteur, et au contraire le doigt perçoit très aisément le point qui déroute l’œil.”
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Aveugle à quatre ans, Pierre Villey agrégé de Lettres classiques fait entrer les voyants dans le monde des aveugles. Sensible, précis, sans pathos, ce livre n’a jamais été surpassé depuis 1914.
Pierre Villey (1879-1933) a perdu la vue à 4 ans. Grand érudit (sa thèse sur Montaigne fait toujours autorité), il était agrégé de lettres classiques et secrétaire général de l’association Valentin Haüy de 1924 à son décès en 1933. Il a publié plusieurs ouvrage sur les aveugles.